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Première publication du texte de la présente page sur www.eautarcie.com : 2003
Adaptation du texte original et première publication de la présente page sur www.eautarcie.org : 2009-09-22
Mise à jour : 2009-09-22
Jusqu'au 30 septembre 2002, la date de sa mise à la retraite, le professeur Joseph ORSZÁGH était chercheur à l'Université de Mons-Hainaut. Pendant 15 ans il a été le représentant des Amis de la Terre à la Commission des Eaux de la Région Wallonne.
C'est un chercheur qui se distingue de l'ensemble des chercheurs universitaires par le fait que, quand il considère un problème, il se veut pragmatique. Profondément ancré dans la réalité des choses, il s'attache à avoir une compréhension globale du problème et en recherche toujours la CAUSE. Son souci d'intégrité l'amène à ne faire aucune concession à la rigueur scientifique et il ne veut négliger aucun aspect. Enfin, surtout, il recherche une solution simple dont l'efficacité soit maximale pour un coût supportable.
Son domaine de prédilection est l'eau avec toute la problématique qui y est liée: son approvisionnement, son utilisation, sa pollution et son corollaire, sa dépollution. Le tout placé dans le contexte du développement durable qu'il préférerait appeler soutenable.
Si les recherches en développement durable sont multidisciplinaires, il n'en est pas moins vrai que les chercheurs sont des spécialistes qui ne peuvent considérer que le domaine de leur spécialité et n'ont par conséquent pas la perception globale du problème à laquelle le professeur Országh est particulièrement attaché.
Partant du principe de Thomas Mann suivant lequel «une vérité qui dérange est toujours préférable à un mensonge qui fait du bien», il démonte les thèses et les idées bien établies sur la gestion de l'eau. Pour lui, l'épuration des eaux usées domestiques, telle qu'elle est pratiquée actuellement, est incompatible avec le concept du développement durable.
Partisan de la récupération de l'eau de pluie et de sa consommation en tant qu'eau potable, il a développé à ce sujet une réflexion qu'il a poussée très loin et qu'il a concrétisée à son domicile. Des milliers de ménages appliquent son système depuis des années.
Un habitat groupé pilote a été conçu à Jehay en Belgique sur base de ses recommandations mais le projet a été écarté grâce à la pression des lobbies des sociétés d'épuration et cela en dépit du fait que:
les habitants de ce lotissement auraient disposé, grâce à leur citerne à eau de pluie, d'une eau de haute qualité - y compris alimentaire - pour un prix de revient dérisoire par rapport au prix actuel de l'eau de distribution
les économies réalisées par le non placement des égouts auraient permis le financement de tous les équipements d'assainissement
la pollution du milieu récepteur aurait été réduite à zéro, sans production de boues d'épuration
la pression sur les réserves d'eau potable aurait été nulle.
La construction de cet habitat groupé n'a même pas été autorisée à titre expérimental.
Parce que les théories du professeur Országh, sans cesse confirmées par les analyses de laboratoires extérieurs, vont à l'encontre de la politique actuelle en matière d'eau, il est sciemment écarté de toutes les manifestations officielles consacrées à ce sujet.
En outre, il a étendu sa réflexion à d'autres domaines fortement concernés par la pollution:
les lisiers des élevages industriels
les déchets industriels (palettes de bois et cartons d'emballage)
les friches industrielles
Ici encore, les méthodes proposées sont simples, efficaces et peu onéreuses, mais systématiquement refusées par les instances officielles.
«L'histoire l'a souvent montré : les précurseurs ont rarement le privilège d'être reconnus par leurs contemporains et sont mal aimés. Selon certains, Joseph Országh est un visionnaire qui est largement en avance sur son temps. Ce qui lui vaut l'incompréhension de ses collègues, des décideurs politiques et des…environnementalistes qui ont parfois bien du mal à le suivre. Pourtant, les faits lui donnent souvent raison.»
Georgette Methens-Renard
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